Promouvoir le Don


Telle est le message que notre équipe souhaite véhiculer. Il se veut respectueux des opinions personnelles de chacun. Afin d’alimenter cette réflexion, voici quelques éléments techniques. Restera à en parler autour de vous, mais avant tout à vos proches!

S'engager dès aujourd'hui c'est possible!

Lorsque l'on pense aux dons de la biomédecine, on oublie souvent qu'il est possible de donner de son vivant. Pourtant un certain nombre de dons peuvent être faits à court et moyen terme et sauvent ou transforment considérablement des vies immédiatement. La quasi totalité des dons sont anonymes (à l'exception du don d'organe du vivant). En France, tous les dons se font sur la base du volontariat et du non-profit. Voici donc la liste de ces dons :

  • Don du sang: c'est le plus connu et le plus commun. Il en existe plusieurs types. On peut prélever un certain volume de sang ou n'en prélever que certains composants comme les plaquettes, de globules rouges ou le plasma. On parle alors d'aphérèse. Le prélèvement peut-être pratiqué régulièrement (toutes les 2 à 8 semaines en fonction du type) de 18 à 70 ans. Ce don de sang total sera ensuite utilisé lors d'interventions chirurgicales lourdes, en hématologie et chimiothérapie. Le don de plasma sera lui utilisé pour le traitement des grands brulés, les hémophiles ou les patients en déficit immunitaire grave. Quant aux plaquettes, elles sont utilisées dans les cas de leucémie, de chimio et radiothérapie (ces traitements empêchent la fabrication des cellules sanguines par la moelle osseuse).
  • Don placentaire: ce don est effectué dans les minutes qui suivent la naissance de son enfant en prélevant le sang résiduel présent dans le cordon et le placenta. On obtient ainsi de précieuses cellules souches hématopoïetiques qui produisent globules rouges, globules blancs et plaquettes. Ce sont ces mêmes cellules que l'on trouve dans la moelle osseuse. La compatibilité est très faible (1 sur 1 million). Ce don, complémentaire du don de moelle osseuse, permet de soigner des cancers, leucémies et lymphome (cancer du système lymphatique).
  • Don d'Organes: le don d'organe de son vivant est quasiment limité aux reins. Depuis 2011, il peut se faire entre membres d'une famille ou toute connaissance pouvant apporter la preuve d'un lien affectif étroit d'au moins 2 ans. Il permet aux patients de survivre à la dégénérescence d'organes vitaux.
  • Don d'ovocytes et de spermatozoïdes: ce don ne sauve certes pas des vies mais il permet à certains couples de tisser des liens avec un futur enfant et de transmettre leurs valeurs malgré des maladies qui les en empêcherait (génétique, hormonale,...).
  • Don de moelle osseuse: de don est effectué à tout âge. La greffe permet de remplacer la moelle osseuse malade par une moelle osseuse saine prélevée chez un donneur compatible. La compatibilité est très faible (1 sur 1 million) et le donneur compatible peut-être à l'autre bout de la terre. Un des modes de prélèvement peut se faire en trois à quatre heures, sans anesthésie ni hospitalisation. Ce don, complémentaire au don placentaire, permet de soigner des maladies comme la leucémie (près de 80% des pathologies de la moelle osseuse). D’autres maladies déficitaires peuvent bénéficier de ce traitement: aplasie médullaire (arrêt du fonctionnement de la moelle osseuse), déficit immunitaire sévère du nourrisson ou anomalies héréditaires du sang.

Le don d'organes 

Don d'Organes : de quoi s'agit-il ?

La greffe : une thérapeutique maîtrisée

Les techniques de greffe modernes se développent au début du 20ème siècle. A partir de 1967, les premières greffes de cœur sont réalisées. Mais les patients décèdent quelques semaines plus tard. Ce n’est qu’en 1984, avec la découverte fortuite de la ciclosporine –un immunosuppresseur qui inhibe la création d’anticorps- que les greffes prennent pleinement leur essor.
15 000 personnes vivent en France avec un organe greffé. Et la chance de survie d'une personne transplantée d'un organe vital est en augmentation constante avec un taux de réussite actuel de 80%.
5 ans après la greffe, 42% des transplantations cardiaques sont une réussite, de même 47% pour la transplantation hépatique et 63% pour la transplantation rénale.

Quand greffe-t-on ?

Lorsque les traitements deviennent insuffisants, la maladie entre dans un stade que les médecins appellent terminal : le seul espoir est alors la greffe. Si certains organes ou tissus peuvent être remplacés par des éléments artificiels (artères, prothèse osseuse, valvule cardiaque), d'autres ne le peuvent pas : aujourd'hui, il n'existe ni poumon, ni foie artificiels ayant fait preuve de leur efficacité.

Quels organes greffe-t-on ?

La greffe peut sauver des vies. C'est le cas de la greffe de foie, de poumon ou de cœur. La greffe du rein permet l'arrêt de la dialyse et redonne ainsi une vie autonome au malade. Plus rarement, une greffe du pancréas ou de l'intestin grêle est effectuée.

Quels tissus greffe-t-on ?

La cornée (fine pellicule transparente à la surface de l'œil) si elle est abîmée, la peau, quand une surface très importante a été brûlée, les valves cardiaques ou les artères dans certaines infections, les os dans beaucoup de cas.

D'une vie à l'autre

Le don d'un organe constitue une démarche particulière fondée sur l'espoir de redonner la vie à un malade lorsque les traitements sont devenus inefficaces contre sa maladie.

Que dit la loi ?

De son vivant, toute personne peut exprimer le souhait de faire don de ses organes après sa mort. Il n'est pas nécessaire de le préciser par écrit, ni de porter sur soi une carte de donneur. L'équipe médicale recueillera systématiquement l'information auprès du défunt. Il est donc indispensable de se faire son opinion et d'en informer ses proches.
De même de son vivant, toute personne peut signifier qu'elle refuse sur elle tout prélèvement d'organes en s'inscrivant sur le registre National des Refus.
Mais en aucun cas, il n'est fait obligation à chacun de s'exprimer de son vivant sur cette question (comme ce peut-être le cas lors de l'obtention des permis de conduire aux États-Unis).
Or, la Loi française fait du sujet décédé "par mort encéphalique", un donneur "présumé consentant". Cependant, dans la pratique, l'équipe médicale prend systématiquement l'avis rapporté par la famille.

Bioéthique : une loi tant attendue... En 2011 quelques modifications ont été apportées au texte de 1994. Elles concernent l’élargissement du recours au donneur vivant, permettant de donner ses organes au « cercle de famille élargi » (père, mère, enfants, petits-enfants, neveux, cousins germains du receveur et toute personne apportant la preuve d'une vie commune d'au moins 2 ans avec le receveur). Ce texte a été adopté en 2011 dans l’objectif de lutter contre la pénurie de greffons à laquelle la France doit faire face aujourd’hui. Le deuxième point concerne la création de l’Agence de Biomédecine, se substituant à l’Établissement français des greffes (EfG). Elle sera compétente dans les domaines de la greffe ainsi que de la reproduction, de l'embryologie et de la génétique humaines et aura pour tâche de 'participer à l'élaboration de la réglementation des règles de bonnes pratiques et d'établir des recommandations'.

Et moi? 

Que l'on dise OUI ou NON au don d'organes, l'important est de l'avoir dit.
Parler du don d'organes autour de soi, en discuter en famille, au bureau, est indispensable.
Pour ou contre, il faut prendre position. C'est pourquoi nous nous mobilisons : pour informer, susciter le dialogue, sensibiliser chacun, individuellement, à la cause du don d'organes

Pourquoi se mobiliser pour le don d'organes?

Aujourd'hui, plus de 500 000 personnes dans le monde ont bénéficié d'une transplantation d'un ou de plusieurs organes. Sans parler de l'usage de plus en plus fréquent de tissus cellulaires venant de la peau, des os, de l'œil, des vaisseaux et de la moelle.
Aujourd'hui, 130 personnes sont greffées chaque jour dans le monde mais 100 000 restent en attente dont 95% en Europe et aux États-Unis. La France pratique environ 3000 greffes d'organes vitaux par an et près de 25 000 greffes de moelle osseuse, de tissus ou de cellules.

Les familles restent réticentes à autoriser le prélèvement d'organes

D'autres pays sont désormais autosuffisants, suite à un travail considérable de sensibilisation. L'Espagne en fait partie.
En France, sur les 2000 cas de décès par mort encéphalique recensés, la moitié d'entre eux a donné lieu à un prélèvement. Cet état de fait s'explique essentiellement par le manque d'information du public sur la question du don d'organes. Les français connaissent encore mal la législation et les modalités précises du don qui reste ainsi, souvent repoussé par l'inconscient collectif. Cette question reste aussi souvent taboue puisque intrinsèquement liée à la mort.
Alors que d'une manière générale, les enquêtes montrent que 89% des Français se déclarent favorables au don d'organes, 54% se disent en faveur d'un prélèvement sur soi, 42% sont en faveur d'un prélèvement sur un proche. Une grande partie des "non-prélèvements" est due à l'opposition des familles (32%). Et ceci a des répercussions directes. Quand le nombre de refus augmente, le nombre de décès augmente également (chiffres en France par l'ADOT):

Dans un contexte évidemment difficile pour les familles, prendre la décision en quelques heures d'autoriser le prélèvement, s'avère plus complexe. Porter une carte sur soi et en parler à ses proches simplifie considérablement la situation.

Pour en savoir plus 

Vous trouverez de plus amples informations autour du don d'organes sur les sites suivants:

La carte de donneur 

On l'a vu, porter une carte n'est pas suffisant, l'équipe médicale prendra toujours l'avis auprès de la famille. Néanmoins, la carte reste un support efficace pour aborder le sujet avec ses proches et les informer de sa décision.


Les différentes cartes de donneurs qui précèdent, illustrées par des personnalités, sont téléchargeables.

A noter que s'il n'existe pas de registre de donneurs, un registre des refus est tenu par l'agence de biomédecine. Il est également possible de limiter le périmètre des organes donnés en informant simplement sa famille.

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